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Chapelle de
Saint Barthélémy

Détails du projet de réhabilitation

Propriétaire et Maître d'Ouvrage
Commune de Faucon du Caire
Maître d'Œuvre
Association Histoire, Contes & Légendes des Hautes Terres
Date délivrance permis de construire
Mai 2024
Date début reconstruction
Octobre 2024

Sous l'impulsion de quelques passionnés locaux d'histoire et de patrimoine, a surgi le challenge de réhabiliter cette chapelle médiévale, aujourd’hui en ruines depuis un impact de foudre ravageur au début du XXe siècle.

On ne connaît pas avec précision, à ce jour, la date de fondation de cette chapelle, dite de saint Barthélémy, patron de Faucon du Caire, qui faisait l’objet de deux pèlerinages annuels (24 août pour la St Barthélémy et le jour de la Fête-Dieu) jusqu’à sa destruction par éboulement de sa voûte en pierres vers les années 1930. On sait seulement que les terres qui la jouxtent ont été offertes par Isoard III de Mison en 1062, pour le salut de son âme, aux moines de St Victor présents à Gigors depuis le VIIIe siècle (les  Mison étaient seigneurs de Faucon, Gigors et Turriers). Il est très vraisemblable que le prieuré de Gigors, dit de Notre Dame et St Pierre, ait détaché pendant des siècles une délégation de quelques moines afin d'y fonder une "celle", un prieuré annexe dès le XIe siècle, pour venir gérer ces terres à l’aide des paysans locaux dans ce hameau de Saint-Barthélémy. Résidant sur place, les moines avaient sans doute aussitôt construit cette chapelle pour leurs dévotions. Attenant à celle-ci, un cimetière, qui leur était réservé, a perduré jusqu’à sa destruction en 1950 pour être remplacé par un verger, en profanant pour cela sans ménagement, une vingtaine de sépultures médiévales en lauze. Les ossements récupérés à l’époque avaient alors été sommairement regroupés et enterrés à l’extérieur du chevet de la chapelle sous quelques pelletées de terre. En 2024, la datation au carbone 14 de l'un d'entre eux indique 1500 - 1530, ce qui confirme la présence de moines encore à cette période. Des pièces de monnaie papale de 1362 et 1417 ont été trouvées à même le sol autour de la chapelle

Appelée aujourd'hui simplement chapelle saint Barthélémy, il n'est pas exclu que sa titulature fut autre au XIe siècle car une église sainte Marie (non formellement localisée à ce jour) est attestée à Faucon en 1080 comme propriété des mêmes moines de St Victor établis à Gigors, déjà donc propriétaires des terres attenantes. L'église paroissiale dans le village, attestée seulement en 1113, demeurait pour sa part sous les titulatures de St Pons et St Gall. Il est donc vraisemblable que cette église Ste Marie soit cette même chapelle dite aujourd'hui St Barthélémy, la période et la raison de ce changement de titulature, si ce dernier a toutefois eu lieu, étant encore inconnues à ce jour. Il est néanmoins plus vraisemblable que l'appellation d'origine fut chapelle Ste Marie du hameau de St Barthélémy pour se réduire, à travers les siècles, à chapelle de St Barthélémy puis chapelle St Barthélémy tout court. On peut donc situer la date de construction de cette chapelle Ste Marie (La Vierge ou Marie de Magdala dite Marie-Madeleine comme pour de nombreuses autres chapelles médiévales en Provence ?) entre 1062, date du don des terres, et 1080, date d’attestation de visite de la chapelle Ste Marie de Faucon sur le cartulaire de St Victor. 

Sur le cadastre de 1703 (AD04), le propriétaire de la chapelle et du cimetière des moines attenant était un certain Jacob, curé et prieur de Gigors.

En 1748, le prieuré de Gigors et toutes ses dépendances, dont Faucon, sont réunis au prieuré Notre Dame de Mandanois de l'Escale et au prieuré St Barthélémy de Belgencier (Toulon). Il est vraisemblable que le site de Faucon ait pris seulement à cette occasion l'appellation de St Barthélémy.

Les archives de St Victor concernant Gigors, détenues aux Archives départementales des BdR, confirment la persistance d'un prieuré à Faucon en 1768, tenu par les frères André Nicolas, Jean-François Reynier, Jacques Sarlin, Jean Bernard et Antoine Morel. 

Ce n'est qu'en 1787 que le prieuré de Gigors et toutes ses dépendances, dont Faucon, seront rétrocédés au clergé local (acte de 1788 ADBdR) de chacune des 4 communes dites des "quatre châteaux" à savoir Gigors, Bellaffaire, Turriers et Faucon. Devenu propriété communale comme tous les biens de l'Église à la Révolution, le prieuré de Faucon et ses terres mettront alors un terme à plus de sept siècles d'existence.

Michel, Jean-François G et Jean-Marie libèrent la chapelle médiévale de sa gangue de gravats et de ronces

Chapes nef et abside, muret nord et reprise mur sud

Arche (autel, tabernacle, vitrail), abside, réhausse mur N

Vitrail oculus par Claudette assistée de Chantal, clocher-mur

Reliques cachées, Patrice à l'ouvrage du meuble-niche

Génoises par Jean-François P assisté de Christian,
chevronnage nef & abside avec Jean-Claude et Franck

Un challenge

Entièrement porté par le bénévolat

Grâce à un salutaire élan de solidarité initié par Paule et Jean-Pascal Hocquet et beaucoup de bénévolat (architectes : Emmanuel Coste et Michel Drescher de Sigoyer, maçonnerie : Jean-François Pizzaballa de Turriers, charpente : Alain Gerbault de Grenoble, mini-pelle prêtée par les moines des Jaumes et conduite par Jean-François Giacomino de Clamensane, évacuation des déblais par Francis Brun de Gigors, Paul Bernard de Faucon et son tracteur et beaucoup d’anonymes), la chapelle a pu être dégagée de sa gangue de gravats et de végétation.

Financement

Il concerne exclusivement les matériaux

Si toute la main-d’œuvre est bénévole, il est nécessaire de trouver le financement des matériaux pour les murs et toiture mais aussi pour les accessoires : vitraux, bénitier, cloche, dallage, tabernacle, etc. L’autel d’origine a été retrouvé dans les gravats et est constitué d’une imposante pierre taillée qui sera remise à son emplacement d’origine.

La commune (propriétaire de la chapelle et de la parcelle du cimetière des moines) participera pour une part, le département aussi par l’intermédiaire du FODAC et une cagnotte en ligne a été lancée par l’intermédiaire de l’association de Faucon Histoire, contes & légendes des Hautes Terres.

  • Vitrail ogive dans l'abside et oculus au dessus de l'entrée

  • Bénitier en pierre taillée, insérée pour partie dans le mur

  • Dallage en pierres de Bourgogne abbaye 

  • Clocher-mur (comme à son origine)

  • Tabernacle

Détails architecturaux

La chapelle, orientée Est - Ouest conformément à la tradition sera reconstruite en s'inspirant des chapelles rurales alpines avec clocher-mur et abside. Ses proportions respecteront le nombre d'or tandis que sa couverture sera réalisée en tuiles écailles comme la ferme voisine. Pour des raisons de coût excessif évident, il a été décidé de renoncer à reconstruire à l'identique la voûte de pierres.

Plans de construction

Vue Ouest
Vue Nord
Vue Est
Plan au sol

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Association Histoire, Contes & Légendes des Hautes Terres